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Diagnostic de performance énergétique E : que révèle ce diagnostic et quelles actions

Nous posons le cadre : un dpe de classe E indique un logement gourmand, avec des consommations situées entre 250 et 330 kWh/m².an et des émissions de 50 à 70 kg CO₂e/m².an.

Ce bilan, opposable depuis 2021, impacte les factures, le confort et la valeur du bien.

À court terme, il sert à comparer des biens et à prioriser des travaux pour gagner des classes.

Notre guide détaille la méthode 2021, le calendrier légal (audit obligatoire pour la vente des biens classés E dès le 1er janvier 2025, interdictions de mise en location en 2025, 2028 et 2034) et les actions concrètes de rénovation.

Nous expliquons aussi ce que révèle le rapport : consommation, émissions, étiquettes et coûts estimatifs.

Enfin, nous listons les travaux prioritaires, les aides disponibles et l’impact sur la revente ou la mise en location.

diagnostic de performance énergétique e

Points clés

  • Un dpe E signale un logement à forte consommation et des factures élevées.

  • Seuils : 250–330 kWh/m².an et 50–70 kg CO₂e/m².an.

  • Obligations : rapport opposable depuis 2021, audit pour vente dès 2025.

  • Plans : prioriser travaux à fort impact et vérifier aides publiques.

  • Conséquences : valeur et mise en location modulées par la classe.

Comprendre le DPE de classe E : définitions, seuils et méthode 2021

La classe E se définit par un double seuil : une consommation d'énergie primaire située entre 250 et 330 kwh/m².an et/ou des émissions de 50 à 70 kg CO₂e/m².an.

Le dpe 2021 repose désormais sur les caractéristiques du bâti (isolation, menuiseries) et sur les systèmes (chauffage, eau chaude, ventilation).

Principes clés

  • Pire des deux : la composante la plus défavorable (énergie ou GES) fixe la classe finale.

  • Les factures ne servent plus au calcul ; le bilan est objectivé sur les éléments techniques.

  • L'impact du type d'énergie (gaz, fioul, électricité, bois) influe surtout sur l'effet serre et la note CO₂.

  • Estimation des coûts annuels : chauffage, ECS, climatisation, éclairage, auxiliaires (usages standardisés).

Élément

Plage classe E

Remarque

Énergie primaire

250–330 kwh/m².an

Seuil principal pour la consommation

Émissions CO₂

50–70 kg CO₂e/m².an

Peut abaisser la classe si plus défavorable

Validité

Voir dates d'édition

Certains rapports doivent être refaits avant janvier 2025

Nous conseillons de vérifier la surface, le système de chauffage, l'isolation et les scénarios de travaux dans le rapport. Cela aide à prioriser les actions pour améliorer la classe énergétique.

Réglementation en France : calendrier d’interdiction et obligations pour les logements classés E

La loi fixe un calendrier précis pour interdire la location des biens les plus énergivores. Les étapes sont échelonnées : les logements classés G seront exclus du marché locatif en 2025, les F en 2028 et les E en 2034.

Les propriétaires doivent intégrer ces dates dans leur plan de travaux et leur budget. Anticiper évite des pertes de revenus et des contraintes légales.

Obligations et affichage

Depuis juillet 2021, toute annonce doit afficher l’étiquette DPE. Depuis janvier 2022, elle doit aussi indiquer les dépenses énergétiques théoriques annuelles.

Mesures locatives et seuils

Le gel des hausses de loyer pour les classes F et G pousse à rénover avant toute indexation. Depuis janvier 2023, un nouveau bail ne peut concerner un logement consommant plus de 449 kWh/m².an.

  • Calendrier légal : G (2025) → F (2028) → E (2034).

  • Affichage obligatoire : étiquette DPE et coûts annuels.

  • Blocage des hausses pour F et G ; information aux candidats locataires opposable.

Pour les logements classés E, nous recommandons d'engager dès maintenant une rénovation graduelle. Les locataires disposent par ailleurs de droits pour demander des améliorations si le bien présente une performance insuffisante.

diagnostic de performance énergétique e : lire, interpréter et fiabiliser votre rapport

Lire correctement le rapport permet d’anticiper coûts, gains et responsabilités. Nous expliquons ici les rubriques clés et les gestes pour rendre le document fiable.

Étiquettes, consommations et fourchettes de coûts

Le rapport affiche deux étiquettes : énergie et climat. Il détaille les consommations par usages (chauffage, ECS, ventilation) et estime un coût annuel.

À retenir : la composante la plus défavorable (énergie primaire ou émissions de gaz effet) fixe la classe finale.

DPE opposable : responsabilités du vendeur ou bailleur

Depuis 2021, le document est opposable. Une erreur d’étiquette peut engager la responsabilité du vendeur ou du bailleur.

Vérifiez les surfaces, les systèmes et les hypothèses utilisées. Conservez les preuves : factures de travaux, fiches produits et notices.

Audit énergétique obligatoire pour la vente des biens E (2025+)

Pour toute vente d’un bien classé E, l’audit énergétique impose des scénarios chiffrés. Il propose plusieurs bouquets de travaux, coûts et gains attendus.

Confrontez ces propositions à votre budget et priorités. Demandez une relecture par un conseiller France Rénov’ si besoin.

  • Fournir au technicien les documents techniques augmente la fiabilité du rapport.

  • Inscrire d’abord les actions «no regret» : réglages chaudière, étanchéité, ventilation.

  • L’audit détaille les gains potentiels et l’ordre des travaux.

Rubrique

Contenu

Action recommandée

Étiquette énergie / climat

Classe finale + scores chiffrés

Vérifier entrées et surface, corriger si erreur

Consommations par usage

kWh/an par poste (chauffage, ECS…)

Prioriser postes les plus gourmands

Scénarios & coûts (audit)

Bouquets de travaux, estimations chiffrées

Comparer coûts/gains et planifier phases

Consommation, confort et facture : ce que révèle un DPE E au quotidien

Un DPE classé E traduit souvent des factures élevées et un confort irrégulier selon la saison. Nous rappelons que 24 % du parc principal est concerné, souvent avec des logements construits avant 1975.

Le rapport estime la consommation énergie sur cinq postes : chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage et auxiliaires. Ces chiffres sont calculés sur des usages standardisés.

Les dépenses réelles varient. Elles dépendent des habitudes du foyer et du prix de l'énergie. L'écart entre estimation et facture peut être notable.

  • Signes fréquents : parois froides, courants d’air, surchauffe l’été, bruit et température instable.

  • Priorité : chauffage et eau chaude restent les postes dominants.

  • Gestes immédiats 💡 : régler la température, équilibrer les radiateurs, calorifuger, améliorer l’étanchéité et entretenir l’appareil de chauffe.

Des économies énergie sont possibles sans gros travaux. Mais pour un vrai gain, la rénovation de l’enveloppe et des systèmes est souvent nécessaire.

Dans une maison classée E, l’isolation des combles et des planchers bas offre généralement le meilleur ratio coût/gain. L’objectif : stabiliser le confort, réduire la consommation et préparer une montée en classe avant revente ou mise en location.

consommation logement

Impact sur le marché immobilier : vente, location et valeur verte des biens classés E

La valeur d’un bien suit de plus en plus son profil énergétique. À biens équivalents, un dpe E réduit l’attractivité. Les études notariales mesurent des décotes jusqu’à −4 % pour un appartement et −7 % pour une maison.

Pour la vente, il faut un dpe valide. Depuis le 1er janvier 2025, un audit énergétique doit accompagner la cession des logements classés E. Ce document structure la négociation.

Stratégie pratico-pratique : rénover avant la mise en marché pour capter une demande plus large, ou ajuster le prix en intégrant le coût des travaux. Présenter les scénarios chiffrés de l’audit rassure l’acheteur.

En location, les biens classés E restent louables jusqu’en 2034, mais il faut afficher l’étiquette et les dépenses théoriques. Les restrictions déjà en place pour F et G renforcent l’urgence de la rénovation.

Points pratiques

  • La valeur verte influence délais et renégociations.

  • Intégrez systématiquement le dpe et l’audit au dossier de vente.

  • Informer les candidats locataires réduit les risques de conflit.

Situation

Impact observé

Action recommandée

Appartement classé E

Décote jusqu’à −4 %, délais de vente supérieurs

Rénover ciblé ou baisser prix en conséquence

Maison classée E

Décote jusqu’à −7 %, forte sensibilité des acheteurs

Prioriser isolation et chauffage avant vente

Location d’un bien E

Admissible jusqu’en 2034 mais sous contraintes

Affichage obligatoire et plan de travaux anticipé

Travaux prioritaires pour passer d'une classe E à D (ou mieux)

Un bouquet de travaux bien ordonné permet de gagner une ou deux classes rapidement. Nous recommandons d'agir d'abord sur l'enveloppe, puis sur les systèmes.

Isolation thermique : commencez par les combles et la toiture. Ensuite, traitez les planchers bas puis les murs par ITI ou ITE selon la configuration du bâtiment.

Menuiseries et vitrage : remplacez le simple vitrage par un double vitrage performant. Pensez à l'étanchéité des cadres et aux coffres de volets.

travaux rénovation

Systèmes de chauffage et eau chaude

Remplacez une vieille chaudière fioul ou gaz par une pompe à chaleur air‑eau ou une chaudière à granulés, selon le contexte. Pour l'ECS, un chauffe-eau thermodynamique ou solaire réduit significativement les kWh.

« D'abord l'enveloppe, ensuite le générateur » — règle simple pour optimiser coûts et confort.

  • Ventilation : VMC hygro B ou double flux, équilibrée et entretenue.

  • Ordre logique : isolation → fenêtres → système chauffage/ECS.

  • Faites intervenir des pros qualifiés RGE pour garantir les gains et ouvrir aux aides.

Objectif pratique : viser la classe D (voire C) avec un bouquet cohérent et vérifier les gains estimés dans votre audit ou DPE.

Aides financières et plan de financement : maximiser le ROI des travaux

Séquencer les chantiers et composer les aides optimise le rapport coût/bénéfice. Nous recommandons d'abord d'identifier les aides disponibles, puis de bâtir un plan qui suit les priorités de l'audit.

Mix d'aides : MaPrimeRénov’ et les Certificats d’économies d’énergie (CEE) forment la base. Ils peuvent être complétés par l'éco-PTZ, la TVA réduite et des aides locales.

Conditions et phasage

Pour bénéficier des aides, le logement doit répondre aux conditions (occupation, travaux réalisés par entreprises RGE, performances minimales).

  • Étape 1 : actions rapides (étanchéité, réglage).

  • Étape 2 : isolation des combles et planchers.

  • Étape 3 : remplacement du système de chauffage.

Simulateurs et accompagnement

Utilisez France Rénov’ et les ressources ADEME pour simuler vos aides et sécuriser l’ingénierie financière.

Outil

Usage

Avantage

France Rénov’

Simulation aides

Claire visibilité sur montants

ADEME

Guides techniques

Comparaison solutions

Audit

Scénarios chiffrés

Phasage et ROI

« L’audit sert de boussole : il chiffre les gains et oriente le phasage. »

Conclusion

Synthèse pratique : transformez la contrainte réglementaire en opportunité.

Un diagnostic classe E signale un bilan perfectible (250–330 kWh/m².an ; 50–70 kg CO₂e). La loi impose un audit pour la vente dès 2025 et interdit la location des logements classés en 2034. Pensez aussi au seuil 449 kWh/m².an pour les nouveaux baux.

Agissez sur l'isolation, les fenêtres/vitrage, la sortie fioul/gaz selon le cas, la ventilation et les réglages. Faites réaliser un audit énergétique, planifiez les travaux et mobilisez MaPrimeRénov’, CEE, France Rénov’ et ADEME pour financer le projet.

Rénover, c’est protéger la valeur du bien immobilier, réduire la consommation et mieux vendre ou louer. ✔️ Passez à l’acte : vérifiez votre DPE et lancez votre feuille de route.

FAQ

Que signifie une classe E et que révèle ce rapport pour mon logement ?

Une étiquette E indique une consommation élevée (autour de 250–330 kWh/m².an selon les seuils) et des émissions de gaz à effet de serre importantes. Le rapport identifie les postes responsables : isolation, système de chauffage, ponts thermiques, fenêtres et ventilation. Il propose des travaux prioritaires pour réduire la facture et améliorer le confort.

Sur quels critères repose le calcul depuis la méthode 2021 ?

Le calcul tient compte du bâti (masses et parois), de l’isolation, des menuiseries, de la ventilation et du système de chauffage/production d’eau chaude. Il est désormais fondé sur les caractéristiques physiques du logement plutôt que sur les consommations passées.

Quels sont les seuils énergie et émissions à connaître pour la classe E ?

Les repères pertinents sont les double seuils : consommation autour de 250–330 kWh/m².an et émissions comprises généralement entre 50 et 70 kg CO₂e/m².an. Ces valeurs orientent la priorisation des travaux.

Quelle est la durée de validité du rapport et dans quels cas faut-il le refaire ?

Un rapport reste valide selon la réglementation en vigueur (habituellement 10 ans) sauf modification importante du logement (travaux d’isolation, changement de chauffage) qui impose une nouvelle évaluation. Certains cas particuliers requièrent une mise à jour avant 2025 selon la législation.

Quelles obligations pour la location si mon bien est classé E ?

Les obligations évoluent : la loi prévoit une interdiction progressive de mise en location pour les classes les plus mauvaises (G en 2025, F en 2028, E en 2034). D’ici là, le bailleur doit afficher l’étiquette dans les annonces et respecter les règles d’information et de transparence sur la consommation.

Le rapport est-il opposable et quelles responsabilités pour le vendeur ou bailleur ?

Oui, le document est opposable : le vendeur ou bailleur peut être tenu responsable en cas d’erreur entraînant un préjudice. Il doit fournir un rapport fiable ; en cas d’erreur avérée, des recours sont possibles contre le professionnel ayant réalisé le rapport.

Quand un audit énergétique devient-il nécessaire pour un bien classé E ?

À partir de 2025 et selon la réglementation, la vente de certains biens classés E pourra nécessiter un audit énergétique réglementaire plus détaillé. Cet audit précise les gains attendus suite aux travaux et les priorités d’intervention.

Quelles conséquences sur la valeur du bien et la négociation lors d’une vente ?

Les logements classés E subissent une décote observable : jusqu’à −4 % pour les appartements et −7 % pour les maisons selon les études. Lors de la vente, le DPE valide, l’éventuel audit et un plan de travaux influencent la négociation et la valorisation « verte » du bien.

Quels travaux privilégier pour passer de E à D (ou mieux) ?

Prioriser l’isolation (combles, murs en ITE ou ITI, planchers), moderniser le système de chauffage et la production d’eau chaude (remplacer fioul/gaz par pompe à chaleur, granulés ou solaire), améliorer les menuiseries et mettre en place une ventilation performante.

Quelles aides financières existent pour ces travaux et comment les mobiliser ?

MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie (CEE) et d’autres aides locales peuvent financer une partie des travaux. Utilisez les simulateurs de France Rénov’ et les ressources ADEME pour monter un plan de financement et optimiser le retour sur investissement.

Comment fiabiliser l’interprétation du rapport et estimer les coûts ?

Faites réaliser le rapport par un professionnel certifié, demandez des devis chiffrés pour chaque préconisation et comparez les estimations de consommation et fourchettes de coûts fournies. Un audit approfondi apporte des estimations plus fiables des économies attendues.

Le statut E modifie-t-il les droits du locataire ou limite les augmentations de loyer ?

La réglementation encadre déjà certaines pratiques : blocage d’augmentations pour les logements très énergivores et devoir d’information. Les locataires disposent de droits renforcés en matière d’information et peuvent exiger la réalisation de travaux si le logement ne respecte pas les obligations légales.

Combien peut-on économiser après des travaux pour sortir de la classe E ?

Les économies varient selon les travaux réalisés. Une isolation efficace et la modernisation du chauffage peuvent réduire la consommation de plusieurs dizaines à centaine de kWh/m².an. Les simulateurs et l’audit permettent d’estimer le gain et le délai de retour sur investissement.

Où trouver des ressources fiables pour planifier un projet de rénovation ?

France Rénov’, ADEME et les plateformes publiques proposent simulateurs, guides et accompagnement. Les professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) sont recommandés pour accéder aux aides et garantir la qualité des travaux.

Publié le 23 septembre 2025